PauPontDEspagneUne fois n’est pas coutume, et nous l’espérons tous, fervents utilisateurs de pistes cyclables, la Ville de Pau et celle de Jurançon ont signé la disparition d’une piste cyclable, reliant la future Voie Verte départementale Pyrénées-Gave Adour reliant Lestelle-Bétharam à Bayonne, remplacée par une bande cyclable.

Les raisons : fluidifier la circulation automobile. Et le Maire de Pau, M. François Bayrou, de renchérir :  « Il n’y a pas assez de cyclistes, seulement 20 en moyenne par jour. Cet aménagement était donc déraisonnable ».

Peut-être que la Ville de Pau n’a peut-être pas fait les efforts nécessaires depuis de nombreuses années pour développer l’usage du vélo dans cette ville malgré les encouragements de l’association très dynamique Pau à Vélo… pour assurer des continuités à ces pistes, plutôt que de les supprimer, pour voir pourquoi les usagers des 13 000 véhicules par jour qui passent par ce point, ne prennent pas d’autres moyens de déplacement ?

Quand on a un site aussi exceptionnel que le passage au dessus du Gave de Pau, des espaces verts aménagés, un site de kayak prestigieux, la première préoccupation ne doit pas être de voir comment rajouter des automobiles sur cette route !

En cette année de COP21, de records de chaleurs sur toute la planète, privilégier la circulation automobile aux mobilités durables est un non sens. 140 000 euros dépensés pour un retour en arrière dans l’aménagement urbain, augmenter la pollution, augmenter les risques d’accidents pour les 20 cyclistes qui forcément n’augmenteront pas, parce qu’il est plus facile de remettre plus d’automobiles sur la route que d’imaginer un mode de vie plus durable et des transports collectifs et individuels plus efficaces.

Carton rouge pour la ville de Pau qui figurera peut-être dans le peloton des prochains clous rouillés. A suivre…

 

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L’article sur La République des Pyrénées : Pau et Jurançon : des travaux au Pont d’Espagne pour fluidifier la circulation