Le mercredi 20 septembre, le Conseil Départemental de la Haute-Garonne et la communauté d’agglomération du Sicoval, regroupant 80 000 habitants au sud de Toulouse, ont inauguré le premier tronçon de la piste cyclable en centre-ville de Lacroix-Falgarde. À la suite de cet événement, un accord de partenariat a été signé, marquant un engagement renforcé en faveur de la mobilité douce et décarbonée dans cette région.

En juillet, le Sicoval avait dévoilé son ambitieux Plan vélo 2023-2032, une initiative sans précédent visant à promouvoir les déplacements à vélo dans les communes de son territoire. Ce plan a été largement soutenu par le Conseil Départemental de la Haute-Garonne.

Lors de l’inauguration de 400 mètres de nouvelle piste cyclable le long de l’avenue des Pyrénées à Lacroix-Falgarde, un avenant à l’accord de partenariat 2022-2024 a été signé. En vertu de cet avenant, le Conseil Départemental a doublé sa contribution financière pour les aménagements cyclables du Sicoval, passant de 550 000 euros à 1,2 million d’euros.

Lors de cet événement, le président du Conseil Départemental, Sébastien Vincini, Christophe Lubac, vice-président en charge de la mobilité au Sicoval, et Jean-Daniel Marty, maire de Lacroix-Falgarde, ont répondu aux questions du public venu nombreux à la mairie.

Les 400 mètres de piste cyclable reliant le centre commercial Verte Campagne au rond-point de l’église, achevés fin août, ne représentent qu’un début. La piste sera prolongée de 650 mètres en 2024 jusqu’au pont historique en fer et vers Aureville à l’est. Un accord devrait bientôt être conclu entre le Sicoval, le Muretain et le Département pour financer la restauration du pont, d’un montant de 3 millions d’euros, en complément des aides de l’État, une restauration prévue pour 2026. Le pont sera transformé en passerelle pour les piétons et les cyclistes, franchissant l’Ariège.

La circulation routière dans le sud de Toulouse, en particulier à Lacroix-Falgarde, est un véritable cauchemar, comme l’a souligné Sébastien Vincini. La construction de cette piste cyclable devrait contribuer à améliorer la situation, notamment en permettant un prolongement vers le Muretain, offrant ainsi un accès à la gare et aux lycéens de se rendre à Pins-Justaret.

En novembre 2022, le président Emmanuel Macron avait annoncé le développement d’un système de transport ferroviaire de type RER dans dix grandes métropoles françaises, dont Toulouse, dans le but de favoriser la transition écologique. Ce plan s’accompagnait d’un budget de 100 milliards d’euros pour les infrastructures ferroviaires d’ici 2040. La réalisation du projet « Ralumons l’étoile », un réseau RER avec la gare de Matabiau comme point central, semblait difficile à mettre en œuvre, principalement en raison de l’arrivée prévue de la LGV. Sébastien Vincini a indiqué que la création de nouvelles gares terminus serait nécessaire pour concrétiser ce réseau, notamment avec l’ajout d’une gare de quartier Niel sur la ligne Auterive-Toulouse, pour laquelle des acquisitions foncières étaient en cours.

À Lacroix-Falgarde, la part modale du vélo, c’est-à-dire le pourcentage de cyclistes dans les déplacements quotidiens, est actuellement très faible, atteignant seulement 1 %. L’objectif est d’augmenter cette part à 6 % sur l’ensemble du territoire du Sicoval.

Lors du dernier conseil de communauté en début de juillet, Christophe Lubac, maire de Ramonville-Saint-Agne, a présenté le nouveau « Plan vélo 2023-2032 », un élément clé du futur Plan territorial des mobilités visant à augmenter la part modale du vélo de 3,3 % à 6 % au sein du Sicoval. Le Plan vélo 2023-2032 du Sicoval comprend 116 km de pistes cyclables existantes, avec 150 km d’aménagements cyclables supplémentaires, pour un budget total de 30 millions d’euros TTC (soit 37 € investis par habitant, comparé à la moyenne nationale de 15 €).

À Lacroix-Falgarde, le financement de ce plan est assuré à hauteur de 60 % par les partenaires institutionnels tels que le Département, la Région, l’État et l’Europe, tandis que les 40 % restants sont répartis entre le Sicoval (80 %) et les communes (20 %). Cette initiative ambitieuse vise à transformer la mobilité dans le sud de Toulouse et à favoriser des déplacements plus durables et respectueux de l’environnement.