Comment réduire des bouchons, diminuer le temps de trajet, accélérer le trafic en pleine ville ?

Premier exemple Marseille

La Métropole de Marseille a tranché sur le trajet des Goudes à la Pointe-Rouge. Pour résorber les bouchons et fluidifier le trafic, l’option retenu et mise en place ces derniers jours a consisté à : 

  • supprimer des places de stationnement 
  • supprimer la piste cyclable,
  • poser des balises souples
  • retracer les voies entre l’avenue d’Outre-Mer et la traverse Prat;
  • réduire des trottoirs,
  • supprimer une aire de livraison
  • supprimer la piste cyclable de la traverse Prat au boulevard Piot.

Quand on lit cette liste impressionnante, on ne peut que se demander si nous habitons tous sur la même planète. Le fait de ne privilégier que le tout voiture pour le confort des automobilistes estivaux souhaitant profiter du littoral Sud est sans aucun doute à contre courant de tous les développements urbains actuels.

Les alternatives existent et sont également développées avec l’amplification des  navettes maritimes, depuis la Pointe-Rouge, et les améliorations des lignes de bus 19 et 20.

Bien sûr, les riverains sont les premiers à souffrir des bouchons sur un axe engorgé, mais passer en double voie pour encore plus augmenter ou reporter le problème de bouchons quelques centaines de mètres plus loin, n’arrangera pas la saturation de nos espaces en voitures et les crises de pollution et de climat qui en découlent.

La corniche Kennedy n’est elle qu’une belle vitrine ?

Reportage de La Provence

Deuxième exemple Biarritz 

La presse locale titrait récemment « La piste presque cyclable de Biarritz » pour qualifier un coup de peinture hâtif pour créer l’illusion d’un aménagement cyclable.

D’autres communes ont également le coup de peinture facile en ce moment.

Pourtant, il s’agit de mise en danger des usagers qui se retrouvent dans des situations où le tracé ne fait qu’amplifier le danger en faisant croire à une mise en sécurité.

Dans le cas de Biarritz, la largeur prévue de la piste cyclable d’1,5 m par la déclaration d’utilité publique a été remplacé par une bande cyclable sur le côté gauche des véhicules stationnées pour une largeur coupée en deux.

Ce qui semblera pour beaucoup d’entre nous assez classique de nos rues actuelles, l’est beaucoup moins lorsqu’on regarde les détails. Un budget a été, semble-t-il, alloué par le Grenelle de l’environnement pour financer la rénovation de cette rue dans laquelle les bus auraient dû avoir leur site propre.

Le propre adjoint à l’environnement de la Mairie de Biarritz déclarait : « Je n’ai pas été informé de cette peinture au sol à cet endroit où une vélorue ou une piste cyclable sécurisée seraient plus adaptées. »   Espérons que le G7 ne se déplacera pas à vélo dans les rues de Biarritz en ce mois d’août !

L’association environnementale locale Bizi! suit le dossier de près, nous vous tiendrons au courant des suites.

Nouvel aménagement, et pourtant encore un nouveau compromis en faveur de la voiture, à contre courant de la transition écologique nécessaire et urgente.

photo Mediabask

L’article complet à retrouver sur Mediabask : La piste presque cyclable de Biarritz

Troisième exemple LYON

L’association La Ville à Vélo a lancé l’opération #EtMaintenant sur les réseaux sociaux pour recenser le pire des aménagements cyclables dans la métropole de Lyon.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a de quoi alimenter les réseaux.

Vous pouvez vous aussi participer sur Twitter si vous êtes sur la métropole Lyonnaise.

 

Vous avez hélas d’autres exemples, n’hésitez pas à nous faire part de vos expériences sur le mail, nos réseaux ou via les commentaires.